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Page:Lavoisier - Traité élémentaire de chimie.djvu/84

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40 Décomposition de l’Air  

peut l’être, dans une quantité d’air déterminée, il reste encore un peu d’air respirable combiné avec la mofète, & le mercure ne peut en séparer cette dernière portion. Je ferai voir dans la suite que la proportion d’air respirable & d’air non respirable qui entre dans la composition de l’air atmosphérique est dans le rapport de 27 à 73, au moins dans les climats que nous habitons : je discuterai en même temps les causes d’incertitude qui existent encore sur l’exactitude de cette proportion.

Puisqu’il y a décomposition de l’air dans la calcination du mercure, puisqu’il y a fixation & combinaison de la base de la partie respirable avec le mercure, il résulte des principes que j’ai précédemment exposés, qu’il doit y avoir dégagement de calorique & de lumière ; & l’on ne sauroit douter que ce dégagement n’ait lieu en effet : mais deux causes empêchent qu’il ne soit rendu sensible dans l’expérience dont je viens de rendre compte. La première, parce que la calcination durant pendant plusieurs jours, le dégagement de chaleur & de lumière, réparti sur un aussi long intervalle de temps, est infiniment foible pour chaque instant en particulier : la seconde, parce que l’opération se faisant dans un fourneau & à l’aide du feu, la chaleur occasionnée par la calcina-