c’est le concert des bestioles, intense, plein de notes aiguës, mais qu’enveloppe le bruit lent et grave du fleuve battant les rives[1]. »
Si des bords du Nil nous passons au Tigre et à l’Euphrate, à Ninive et à Babylone, nous voyons que les Assyriens étaient aussi riches en instruments et en représentations musicales que les peuples de l’Égypte.
Les instruments nombreux
qui sont représentés sur les
bas-reliefs assyriens sont loin
d’avoir l’élégance et la richesse
de l’art égyptien, tout en étant
pour la plupart moins anciens,
car ils ne datent que de
dix siècles avant J.-C. ; mais
ils leur ressemblent et paraissent
provenir de la même
origine.
FIG. 6. HARPE ASSYRIENNE.
Les harpes, sur lesquelles on peut distinguer les cordes et les chevilles qui les tiennent, ont en général un plus grand nombre de cordes que les harpes égyptiennes ; mais leurs espèces sont moins variées (fig. 6).
Le trigone est représenté chez les Assyriens par un instrument assez compliqué appelé asor ou nable ; cet instrument est venu jusqu’à nous sous la forme du tym
- ↑ Marius Fontane. Histoire universelle. Les Égyptes, p. 357.