naient de tous les coins du monde ; des Espagnoles dansaient au son des castagnettes, des musiciennes d’Orient s’accompagnaient avec le psaltérion. Horace était heureux d’aller entendre chez Auguste la lyre dorienne et les chalumeaux phrygiens (fig. 22).
FIG. 23. — NÉRON, HABILLÉ EN FEMME, CHANTE EN S’ACCOMPAGNANT SUR LA LYRE.La musique était, du reste, la distraction à la mode
dans les plus hauts rangs de la société romaine. Sylla
était bon chanteur, Norbanus Flaccus jouait fort bien
de la trompette, Calpurnius Pison était un cithariste
remarquable. Non seulement Néron, mais beaucoup
d’autres empereurs savaient la musique. Titus était chanteur
et instrumentiste ; Adrien (119)
se vantait de son
habileté à chanter
et à jouer de la cithare.
Caligula fut
chanteur et danseur,
Héliogabale
sonnait de la trompette
et touchait de
l’orgue. Alexandre Sévère jouait de la lyre et de la
flûte, touchait de l’orgue et sonnait fort agréablement
de la trompette.
Chacun sait que Néron était musicien, qu’il composait, chantait et jouait de la lyre ; on sait aussi qu’il inventa la claque et poussa jusqu’à la perfection l’art de se faire applaudir ; qu’il rétablit les anciens jeux et en institua de nouveaux, pour s’offrir le plaisir d’accumuler les couronnes sur sa tête ; on pense, et non sans raison, que ce fut par jalousie d’artiste qu’il fit périr Bri-