gueur est de 396 m. — 3e arrondissement, quartier du
Faubourg-Poissonnière.
Un arrêt du conseil d’état du roi, à la date du
15 août 1772, autorisa les prieure et religieuses du prieuré royal des Filles-Dieu et Claude-Martin Goupy,
entrepreneur des bâtiments de sa majesté, à ouvrir sur
leurs terrains deux rues de 30 pieds de largeur au
moins, l’une qui, formant le prolongement de la rue
Bergère, traverserait la maison dite de l’Échiquier, et
aboutirait à la rue du Faubourg-Saint-Denis ; la seconde,
qui commencerait à la rue Basse-Saint-Denis et
se terminerait à la rue de Paradis. Cet arrêt fut suivi
de lettres-patentes, données à Fontainebleau le 14 octobre
de la même année. Il est dit dans ces lettres patentes,
que la rue nouvelle formant le prolongement
de la rue Bergère prendrait le nom de rue d’Enghien,
et que l’autre voie publique s’appellerait rue Delamichodière.
Registrées au parlement le 23 juillet 1773,
ces lettres-patentes ne reçurent pas alors d’exécution.
Par d’autres lettres-patentes données au mois d’août
1779, les religieuses Filles-Dieu furent autorisées à
vendre tous leurs terrains. En 1783, ces religieuses
ayant reconnu que les deux rues dont il vient d’être
parlé n’étaient point suffisantes pour donner au quartier
les débouchés nécessaires et leur fournir les
moyens de tirer un parti avantageux des terrains qui
leur restaient, demandèrent à sa majesté l’autorisation
d’ouvrir une troisième rue depuis la rue du Faubourg-Poissonnière
jusqu’à celle du Faubourg-Saint-Denis ;
ces religieuses pensaient que l’ouverture de cette troisième
rue serait d’autant plus aisée à faire qu’elle serait
entièrement prise sur leurs terrains. Elles demandèrent,
en outre, que cette nouvelle voie portât le nom
de rue d’Enghien, et que celle déjà appelée rue d’Enghien
prit le nom de rue de l’Échiquier, afin de conserver
le souvenir DE LA MAISON DE L’ÉCHIQUIER, qui
avait toujours été le chef-lieu du fief de leur communauté.
D’un autre côté, les prévôt des marchands et
échevins remontrèrent au roi que la dénomination de
rue Delamichodière, donnée à l’une des rues autorisées
par les lettres-patentes du 14 octobre 1772, ne pourrait
subsister sans inconvénient, une autre rue du même
nom ayant été ouverte dans le quartier de Louis-le-Grand,
ce qui produirait des méprises et de la confusion,
tant sur les possessions que sur la demeure des
citoyens, dans l’une ou l’autre de ces rues dont la
situation est presque dans le même quartier. Sur cette
demande, des lettres-patentes furent rendues à Versailles
le 8 août 1783. En voici un extrait : — « Autorisons
et confirmons l’ouverture et la formation de
la rue ci-devant permise, en prolongation de la rue
Bergère, à prendre depuis la rue du Faubourg-Poissonnière
jusqu’à la rue du Faubourg-Saint-Denis,
passant par la maison de l’Échiquier, et d’une autre
rue à prendre depuis la rue Basse-Saint-Denis jusqu’à
celle de Paradis, dans la forme et ainsi qu’il est
prescrit par les lettres-patentes du 14 octobre 1772,
à l’exception de la dénomination des d. deux rues,
dont les circonstances nous ont déterminé à ordonner
le changement, et que nous voulons être nommées,
la rue d’Enghien rue de l’Échiquier, et la rue Delamichodière
rue d’Hauteville, etc. — Art. 3. Interprétant
et étendant en tant que de besoin le contenu aux d. lettres-patentes du 14 octobre 1772, autorisons
les d. prieure, sous-prieure et religieuses à
ouvrir une troisième rue parallèle à la rue de l’Échiquier,
dans les terrains qui leur appartiennent ; la
quelle rue aura l’un de ses débouchés dans la rue du
Faubourg-Poissonnière, à 21 toises ou environ de
la rue Bergère, la quelle nouvelle rue aura trente
pieds de largeur et sera nommée rue d’Enghien,
etc. » Ces lettres-patentes, en ce qui touche cette
dernière rue, ne furent point immédiatement exécutées
ainsi que nous le voyons dans un arrêté du bureau
de féodalité en date du 9 septembre 1791, qui prescrit
l’ouverture de cette rue et l’achèvement de celle d’Hauteville.
À l’égard de la rue de l’Échiquier, elle était
entièrement ouverte à cette époque. — Une décision
ministérielle du 28 juillet 1821, a maintenu la largeur
de 30 pieds, assignée à cette voie publique. Toutes les
constructions riveraines sont alignées. — Égoût depuis
la rue du Faubourg-Saint-Denis jusqu’à la rue de
Mazagran. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz
(compe Française).
École (impasse de l’).
Elle a été formée en 1820. On y construisit en 1831 une école et l’année suivante, elle prit le nom d’impasse de l’École. Cette impasse n’est pas reconnue voie publique.
École (place de l’).
C’était en 1510 la place aux Marchands. Elle tire sa dénomination actuelle de l’école de Saint-Germain-l’Auxerrois. Cet établissement a donné aussi son nom au quai sur lequel il était situé. — Une décision ministérielle à la date du 13 floréal an IX, signée Chaptal, fixa la largeur de cette voie publique à 22 m. En vertu d’une ordonnance royale du 3 novembre 1835, cette largeur à été réduite à 19 m. Les maisons nos 1, 6 et 8 devront avancer sur leurs vestiges actuels. — Égout. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).
On remarque au milieu de cette place une fontaine monumentale construite en 1806, sur les dessins de M. Bralle.