Heaumerie (rue de la).
Désignée en 1300, sous le nom de rue de la Heaumerie, elle avait pris cette dénomination des ouvriers qui y fabriquaient des heaumes ou casques. En effet, les registres de Saint-Jacques-la-Boucherie l’ont nommée quelque temps rue des Armuriers. — Une décision ministérielle du 18 vendémiaire an VI, signée Letourneux, avait fixe la moindre largeur de cette voie publique à 6 m. — Une ordonnance royale à la date du 19 juillet 1840 a porté cette largeur à 10 m. ; de 1 à 5, retranchement 3 m. à 4 m. 30 c. ; de 7 à 15, retranchement 2 m. 30 c. à 3 m. 10 c. ; 17, retranchement 1 m. 40 c. environ ; 2, redressement ; 4, retranchement 1 m. ; de 6 à 14, retranchement 1 m. 30 c. à 2 m. 30 c. ; de 16 à la fin, retranchement 2 m. 30 c. à 4 m. 80 c. — Éclairage au gaz (compe Française).
Helder (rue du).
Une partie de cette rue a été ouverte, en 1775, sur les terrains appartenant à M. Bouret de Vezelais. (Voyez rue Taitbout.) En 1792, elle formait encore une impasse connue sous le nom d’impasse Taitbout. — « Séance du 17 mai 1792. Le Directoire a approuvé une délibération du corps municipal de Paris qui, sur la demande des propriétaires des maisons sises cul-de-sac Taitbout, ordonne que ce cul-de-sac sera converti en rue, et sera en conséquence prolongé jusqu’au boulevart, et moyennant une juste et préalable indemnité réglée pour les terrains nécessaires à ce prolongement. » (Administration centrale du département, registre 2, p. 17.) « Séance du 4 mars 1793. Sur le rapport des administrateurs des travaux publics, et vu le nouveau plan par eux présenté pour le percement du cul-de-sac Taitbout, pour être converti en une rue à laquelle il serait donné une nouvelle dénomination. Le bureau municipal autorise les dits administrateurs à se retirer au Directoire du département pour y soumettre le plan dont il s’agit, et au cas qu’il soit adopté, à le faire exécuter en ce qui concerne l’administration, par les propriétaires riverains. » (Bureau municipal, registre 51, page 31.) — « Séance du 12 brumaire an VIII. — Considérant que la partie de rue formant autrefois le cul-de-sac Taitbout est impraticable dans son état actuel, et que plusieurs voitures y ont déjà versé. Ouï le commissaire du Directoire Exécutif ; arrête : 1o le pavage de la rue ; arrête en outre qu’en mémoire de l’expulsion des Anglais du territoire batave, la d. rue nouvelle sera appelée la rue du Helder, et l’inscription de cette dénomination sera faite aux frais des propriétaires des quatre encoignures, ainsi qu’ils y sont obligés par l’arrêté du 5 mai 1792. » (Administration centrale, registre 39, p. 111.) — Une décision ministérielle du 10 prairial an XII, signée Chaptal, et une ordonnance royale en date du 16 avril 1831 ont maintenu la largeur primitive qui est de 9 m. 74 c. — Conduite d’eau depuis le boulevart jusqu’aux deux bornes-fontaines. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).
Henri-Premier (rue).
Cette rue, formée vers 1780 sur une partie du prieuré de Saint-Martin-des-Champs, doit son nom à Henri Ier, roi de France en 1031, mort le 4 août 1060 à l’âge de 55 ans. Vers l’année 1059, ce monarque avait donné un diplôme pour la reconstruction de l’abbaye Saint-Martin-des-Champs. (Voyez l’article de la place de l’ancien marché Saint-Martin). — Une décision ministérielle du 3 décembre 1814, signée l’abbé de Montesquiou, fixa la largeur de cette voie publique à 6 m. En vertu d’une ordonnance royale du 14 janvier 1829, la moindre largeur de la rue Henri Ier est portée à 7 m. Le côté des numéros pairs n’est pas soumis à retranchement. Suivant l’alignement arrêté, l’impasse Saint-Nicolas sera confondue dans la rue Henri Ier, lors de la démolition de la maison portant sur la rue Royale le no 13. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe Lacarrière).
Henri-Quatre (collége royal).
Ce collége occupant une partie de l’emplacement de l’abbaye royale Sainte-Geneviève, nous nous occuperons d’abord de cette abbaye célèbre. — Sur le sommet de la montagne, où s’élèvent aujourd’hui Saint-Étienne-du-Mont et le Panthéon, existait sous la domination romaine un cimetière que bordaient deux grandes routes qui, partant de Lutèce, conduisaient l’une à Orléans et l’autre à Sens. Ce cimetière servait aux Parisiens et sans doute aux habitants des villages voisins. Clovis, converti à la foi de l’Évangile, fit élever sur cet emplacement, à la prière de Clotilde, une basilique en l’honneur de saint Pierre et des saints apôtres. Grégoire de Tours ne nous fait pas connaître l’année de cette fondation ; il est probable qu’elle eut lieu en 508 ou 509 ; on sait que ce fut en l’année 507 que Clovis, avant de combattre Alaric, fit vœu d’élever une église. L’édifice n’était pas achevé en 511, à la mort de Clovis. Il fut terminé par Clotilde. Le nom de basilique dont se sert