taient parce qu’ils constituaient partout une association, association très serrée, se tenant fort à l’écart pour pouvoir accomplir les prescriptions légales, et n’ayant ainsi que plus de force de conservation, puisqu’elle était rebelle à la pénétration. Non seulement la loi créa des particularités, mais elle créa des types ; un type moral et même un type physique. Nous venons d’indiquer la formation du type moral : quant au type physique, il résulta par certains côtés de ce type moral. On sait l’influence qu’exerce sur l’individu physiologique l’exercice des facultés mentales, et la direction de ces facultés. On sait que certains êtres voués aux mêmes besognes intellectuelles acquièrent des traits spéciaux et pareils. Il se forme sous nos yeux des types professionnels et on connaît les expériences de M. Galton sur cette création des caractères communs, par la pensée commune. Le type juif s’est formé d’une façon analogue à celle dont se sont formés et se forment le type du médecin, le type de l’avocat, etc., types générés par l’identité de la fonction sociale et psychique. Le Juif est un type confessionnel ; tel qu’il est, c’est la loi et le Talmud qui l’ont fait ; plus forts que le sang ou que les variations climatériques, ils ont développé en lui des caractères, que l’imitation et l’hérédité ont perpétués.
À ces caractères confessionnels, s’ajoutèrent des caractères sociaux. Nous avons dit[1] le rôle que
- ↑ Ch. VII.