jouèrent plus tard un rôle pendant la Commune[1] où ils retrouvèrent d’autres coreligionnaires.
Quant à l’organisation du parti socialiste, les Juifs y contribuèrent puissamment. Marx et Lassalle en Allemagne[2], Aaron Libermann et Adler en Autriche, Dobrojanu Ghérea en Roumanie, Gompers, Kahn et de Lion aux États-Unis d’Amérique, en furent ou en sont encore les directeurs ou les initiateurs. Les Juifs russes doivent occuper une place à part dans ce bref résumé. Les jeunes étudiants, à peine évadés du ghetto, participèrent à l’agitation nihiliste ; quelques-uns — parmi lesquels des femmes — sacrifièrent leur vie à la cause émancipatrice, et à côté de ces médecins et de ces avocats israélites, il faut placer la masse considérable des réfugiés artisans qui ont fondé à Londres et à New York d’importantes agglomérations ouvrières, centres de propagande socialiste et même communiste anarchiste[3].
- ↑ Entre autres Fribourg et Léo Frankel.
- ↑ Il y a encore quatre députés social-démocrates juifs au Reichstag allemand et parmi les jeunes socialistes, collectivistes et communistes anarchistes, on compte de nombreux Juifs. Citons aussi parmi les réformateurs autrichiens, le docteur Hertzka, le promoteur de la colonie de Freiland, essai d’organisation sociale. Voir Un Voyage à terre libre, par Théodore Hertzka — Paris, Léon Chailley, éditeur.
- ↑ En avril 1891, les Israélites révolutionnaires de Londres ont
qui fut délégué de l’association des cigariers de Londres au Congrès de l’Internationale tenu à Bruxelles en 1868 ; Ph. Coenen qui fut, au même Congrès, délégué de la section anversoise de l’Internationale, etc. — Voir : O. Testut : L’Internationale, Paris, 1871, et L’Internationale au ban de l’Europe, Paris, 1871-1872. — Fribourg : L’association internationale des travailleurs, Paris, 1891.