l’armée du Christ, ne vous laissez pas détourner, ce serait de la démence extrême. Que retirerez-vous de ce repaire d’hommes qui nient Moïse et les prophètes ? Si les doctrines juives excitent votre admiration, vous devez trouver fausses les doctrines chrétiennes.
Le second sermon renouvelle encore ces diatribes, il atteste les soucis que l’influence juive causait à Chrysostome. « Nos brebis, clame-t-il, sont entourées par les loups juifs », et il répète : Fuyez-les, fuyez leurs impiétés, ce ne sont pas d’insignifiantes controverses qui nous séparent d’eux, mais bien la mort du Christ. Si vous pensez que le Judaïsme est le vrai, laissez l’Église, sinon quittez le Judaïsme. Ne savez-vous pas que les Juifs sacrifient en tous les endroits de la terre, excepté au seul endroit où le sacrifice est valable, c’est-à-dire à Jérusalem ; ignorez-vous que là seulement ils peuvent célébrer la Pâque, ainsi que le dit la loi[1] ; ne vous conformez donc pas à leur Pâque illusoire.
Les quatre autres sermons sont plus théologiques. Chrysostome, s’emparant des invectives des prophètes, traite bien les Juifs de voleurs, d’impurs, de débauchés, de rapaces, d’avares, d’artisans de ruses, d’oppresseurs des pauvres qui ont mis le comble à leurs crimes en immolant Jésus, mais il ne se borne pas à cela. Il donne des arguments pour combattre les controverses qui devaient être très actives à Antioche. Il fait l’apologie de l’Église, il montre
- ↑ Deutéronome, XII.