Cette page a été validée par deux contributeurs.
230
LA DERNIÈRE NUIT
face, sa bouche s’entr’ouvrait comme dans une surprise horrible.
— Du sang ?… Le crucifix !… dites vous ?…
— Oui… regardez… le crucifix saigne … balbutia-t-il.
Je ne voyais rien.
— C’est pour l’amour de vous, répliquai-je. Demandez pardon, le bon Dieu veut vous pardonner.
— Vous croyez ?
— Je vous le promets au nom de Dieu lui-même.
— C’est pour elle qu’il saigne…
Je ne comprenais pas.
— Pour elle, dites-vous ?… qui, elle ?…
— La jeune fille… qui est agenouillée… à ses pieds et qui pleure…
— Il rêve, il a une hallucination, me dis-je.
Il ajouta d’une voix plus basse et comme avec terreur :
— C’est sa petite fille… c’est à elle… à elle…