Page:LeMay - Contes vrais, 1907.djvu/270

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
252
MARIETTE

humides, les referma bientôt, et parut s’endormir dans une vision céleste…

C’est alors que la porte de la maison s’ouvrit, et que deux hommes entrèrent.

Madame Verchamp s’avança au devant d’eux, surprise, agitée. Tout à coup :

Pierre ! mon Pierre ! s’écria-t-elle, Dieu bon, soyez béni !

À ce cri, la malade sortit de son rêve. Elle vit sa mère, son ami, son frère… Elle entendit des paroles affectueuses. Tout à coup elle se sentit soulevée par une mystérieuse force et se dressa sur sa couche.

L’un des deux jeunes hommes s’approcha du lit :

— Mariette, fit-il ; je reviens pour ne plus te quitter.

* * *

Noël ! Noël !

Partie de l’orient en fleur, au milieu de la nuit profonde, une vague d’amour et de lumière s’est avancée jusqu’à nous !…