Page:LeMay - Contes vrais, 1907.djvu/381

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Illustrations de
Georges Latour.


Un soir de juin, un de ces soirs calmes et parfumés où le soleil s’attarde, étincelant, dans le ciel qu’il empourpre, où la brise tiède emporte sur les eaux les aromes des prairies et des jardins, les chants des oiseaux et des ménagères, je pris passage, avec quelques amis, sur un bateau en partance pour la métropole. Nous regardions avec un indicible plaisir se dérouler, sur les deux bords du fleuve, les campagnes toutes fleuries, et nous sentions qu’à cette heure nul pays au monde n’était comparable au nôtre. Le