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PATRIOTISME

choc, se mit à regarder ceux qui venaient ainsi à lui tout à coup.

— Tiens : Marcel !… Tiens ! François !… et Lazare !… ah ! Mes amis, je l’ai échappé belle !… Je crois que ce pauvre Augustin Lefouré s’est tué. Il ne bouge pas.

— Augustin Lefouré ? reprit Marcel, fort étonné. Et ils s’approchèrent du malheureux, toujours immobile sur le sol gelé.

— Où le conduisais-tu donc ? demanda l’un des volontaires.

Avant qu’André Mathurin put répondre, plusieurs voitures arrivèrent, s’arrêtant tour à tour dans la pente de la côte, à l’endroit fatal.

— Est-il mort ? criait-on… Est-il sans connaissance seulement ?… Tu n’as pas trop de mal, toi, André ?… Tiens ! les patriotes !… quelle rencontre ! Vaut mieux tomber sur le champ de bataille que dans cette affreuse côte…

On releva le malheureux Lefouré. Il