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Page:LeMay - Deux poëmes couronnés par l'Université Laval, 1870.djvu/194

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découverte

Devine qu’on ourdit de funestes complots
Pour le perdre lui-même avec ses matelots.
Un frisson de terreur s’empare de son âme.
Ciel ! comment échapper à cette ligue infâme !
Les guerriers sont nombreux ! nombreux comme au printemps
Sur les fleuves gonflés les feuillages flottants !
Et tenter de s’enfuir serait bien téméraire,
La marée est montante et le vent est contraire.
Dans ce moment critique il mande Jalobert :
Son cœur à cet ami s’est bien souvent ouvert :
Et toujours ce dernier par sa grande prudence
Du héros mérita l’extrême confiance.

 « Guerriers de la tribu, voici venir le soir !
« La nuit sera discrète et le ciel sera noir !
« Vos arcs sont-ils tendus et vos haches tranchantes ?
« Les esprits des aïeux de leurs plaintes touchantes