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Page:LeMay - Deux poëmes couronnés par l'Université Laval, 1870.djvu/82

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découverte

Les reflets chatoyants du paisible matin,
Tantôt les flots dorés par l’éclat incertain
De l’astre de la nuit qui monte sous la nue.
À genoux sur le pont, les marins, tête nue,
Viennent avec respect prier matin et soir,
Et demander encor le courage et l’espoir.

 Cependant deux vaisseaux sont perdus sur les ondes.
Sont-ils ensevelis sous les vagues profondes ;
Ou sans voiles, sans mâts, sous un ciel inconnu,
Est-ce en vain que pour eux le calme est revenu ?
L’ange du Canada, comme un débile athlète,
S’est-il donc contenté d’une gloire incomplète ?
Au démon de la mer demi-victorieux
A-t-il abandonné ce butin précieux ?