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LE PÈLERIN DE SAINTE ANNE.

L’aubergiste passa derrière son comptoir. Le chef reprit, s’adressant à Charlot et à Robert : Serrez la main à ce brave — Il montrait Racette — il est un des nôtres. Il a versé au coffre… et paiera de sa personne… À tantôt les explications.

Racette et les brigands se donnèrent une poignée de main.

— Mais pourquoi ne parliez-vous pas ? demanda le plus jeune de la bande.

— Pourquoi ? la chose est claire : nous ne pouvions pas parler avant d’arriver.

— Vous avez frappé plusieurs fois sans rien dire.

— Non !

— Oui !

— Non ! c’est un jeune homme muet, ou qui fait le muet. Il avait raison de se taire, comme vous voyez.

— Où est-il ?

— Là, assis près de cette enfant.

Les brigands s’avancèrent pour voir le jeune homme et la petite fille. Un reflet de la chandelle tombait sur le visage pâle de