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LE PÈLERIN DE SAINTE ANNE.

— C’est malheureux j’aurais bien voulu en acheter une couple, murmure un habitant porteur d’une énorme tête frisée.

— Venez avec moi, monsieur Asselin, j’en ai à mon hôtel.

— Vous, me connaissez ?

— Et qui ne connaît pas le plus riche habitant de Lotbinière ?

— Vous me flattez.

— Pas du tout.

— Et vous, comment vous nommez-vous, s’il n’y a pas d’indiscrétion ?

— Moi ? Je n’ai pas d’autre nom que celui de docteur… Mais venez par ici, suivez moi !

— Pierre ! dit Asselin à Pierre Boisvert, aie soin de mes poches : je ne serai pas longtemps.

Asselin suit le docteur au sirop de la vie éternelle, jusqu’à l’auberge de l’Oiseau de proie. Il entre. Plusieurs personnes fument dans la pièce. Un nuage épais se promène sous le plancher peu élevé.

— Vous prendrez bien un petit verre, M. Asselin ?