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LE PÈLERIN DE SAINTE ANNE.

— Le connais-tu, toi ? dit-il à Marie-Louise.

— Je l’ai vu sur la cage…

— Sur la cage… sur la cage… Je n’y comprends rien ! murmure le prêtre, et il ajoute : N’importe ! Je l’ai promis, je te sauverai !

Le muet, en entendant ces paroles, laisse la petite Marie-Louise, prend les mains du prêtre et les baise affectueusement ; puis il pousse l’enfant dans les bras de son nouveau protecteur et s’éloigne.

À la porte de l’église, il se trouve en face de deux amis de chantier, l’ex-élève de troisième et Sanschagrin.

— Sérieusement converti, Djos ? dit Sanschagrin, en guise de salut.

Conversus ad Dominum, répète l’ex-élève.

— Imagine-toi, reprend Sanschagrin que nous voulions, Paul et moi, aller faire un tour de calèche, et ce misérable charretier refuse de nous mener.

— Et nous voulons même le payer d’avance.

— Il dit qu’il est retenu pour sept heures précises…

Septima hora præcisa.