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LE PÈLERIN DE SAINTE ANNE.

quelque chose l’attachait à cette auberge où il était resté longtemps, quand les mauvais traitements et la haine de son oncle le poursuivaient sans relâche. Il n’avait pas été maltraité sous ce toit méprisable et l’amitié l’avait protégé de sa main bienfaisante ; il était donc excusable, dans son ignorance, de céder aux sollicitations de ses camarades.



XXV.

LE CURÉ DE QUÉBEC.


Geneviève ne dormit guère après le songe extraordinaire qui visita ses esprits. Sa conscience se réveilla comme un lac secoué par une commotion souterraine. Les remords déchirèrent son âme ; elle eut peur de mourir. Elle crut que ce rêve était un avertissement, et elle prit la résolution de ne pas le mépriser. Comment, en effet, expliquer ces songes mystérieux qui visitent parfois notre sommeil, soulèvent à nos yeux le voile de l’avenir, et nous font vivre d’une double vie en quelque