Page:LeMay - Le pèlerin de Sainte-Anne, 1877.djvu/98

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
101
LE PÈLERIN DE SAINTE ANNE.

arrive sur le bord d’un petit, ruisseau, roule en bas de la berge, se déchire le front sur une pierre et ne bouge plus !



XIV.

LA CAGE.


— Djos, mon pendard ! viens vite nous aider à ramer ! Viens vite ! tu vois bien que la cage s’en va sur les roches !

Celui qui répondait à ce nom défiguré sortit d’une petite cabane de planches, par une porte haute de quatre pieds au plus, et courut prendre place à l’une de ces énormes rames qui servent à gouverner les cages sur le grand fleuve.

— Dormais-tu paresseux ? reprit le même individu d’un ton qui ne s’adoucissait pas. Djos fit un signe de tête qui voulait dire : Non, jeta un coup d’œil sur la côte nue qui s’élevant devant lui, et, tout en poussant la rame de son bras nerveux, il parut se perdre dans une profonde pensée.