Page:LeMay - Le pèlerin de Sainte-Anne, Tome II, 1877.djvu/120

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lorsque le vol avait été commis, les voleurs ignoraient les liens de parenté qui l’unissent à Asselin, et que bien sûr il n’en aurait pas été de même, si ces liens eussent été connus. Racette s’apaise, mais il exige qu’une partie de l’argent trouvé dans les vieilles casquettes et les bas troués de M. Asselin soit rendue à son propriétaire. La proposition ne plaît qu’à demie. Cependant il faut s’exécuter.

— Asselin sera heureux de retrouver la moitié de ce qu’il a perdu. Quand on n’espère rien, peu de chose fait plaisir, dit le maître d’école. Il ne saura jamais d’où reviennent ses piastres, et en retour, moi, quelque jour, je vous conduirai à bon port.

Le maître d’école dit alors à ses complices qu’il a un service à leur demander. Il leur raconte ses amours avec Geneviève et l’infidélité de son amie. Il leur rappelle l’enfant qu’il a arrachée des mains du muet, un soir à l’Oiseau de proie, et leur apprend que cette petite fille qui l’a appelé son oncle, n’est pas sa nièce, mais la nièce d’Asselin et l’héritière de la moitié du plus beau bien de Lotbinière. Il leur dit qu’il veut revoir Geneviève et se