Page:LeMay - Le pèlerin de Sainte-Anne, Tome II, 1877.djvu/199

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

XX

LA MISÉRICORDE DE DIEU.


Le charlatan, étendu sans mouvements sur son lit, éprouve d’atroces souffrances. Madame Lepage, oubliant ses chagrins et le crime du malade, faisant taire le cri vengeur de la nature pour n’écouter que la voix miséricordieuse de la charité, comble de soins empressés l’indigne malfaiteur. Un médecin est appelé. Secouant la tête d’un air désespéré, le disciple d’Esculape, après avoir examiné le patient, déclare la science impuissante. Il se trompe. Mais il n’est ni le premier ni le dernier à qui les faits donnent un formel démenti. Cependant le docteur au sirop de la vie éternelle doit porter, le reste de sa vie, la peine de son crime.

L’enlèvement avait eu lieu pendant la nuit du mercredi, et c’était le vendredi soir, deux jours après, que la folle, guidée par un instinct merveilleux, avait retrouvé l’enfant, pour