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les pieds des chevaux et les roues des calèches. Le soleil était chaud et la brise légère. Les oiseaux voltigeaient dans les arbrisseaux qui bordaient le chemin, et paraissaient plus gais que de coutume. Ils saluaient, de leurs voix harmonieuses, les nouveaux époux.

En tête du cortège, Joseph et Noémie, conduits par leur garçon d’honneur, éblouis en quelque sorte par l’éclat de leur félicité, se regardent, se sourient, et ne trouvent plus de paroles assez expressives pour dire l’ivresse de leur âme. L’ex-élève et la blonde Emmélie, les suivants, ne sont guère moins heureux, car ils ont pour eux l’espérance avec l’amour. M. Bélanger et le subrogé tuteur ferment le cortége.

On ne se rend pas de suite chez Bélanger, car il faut arrêter voir les voisins. À chaque endroit l’on danse, l’on prend un coup et une bouchée. Ce sont toujours les mariés qui ouvrent la danse avec leurs suivants. Le garçon d’honneur voit à ce que les exigences de la coutume soient satisfaites.

Quand on arrive à la demeure de la mariée, la gaieté est devenue bruyante déjà, et le plaisir déborde comme un torrent. On entend