Page:LeMay - Le pèlerin de Sainte-Anne, Tome II, 1877.djvu/323

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Cependant cavaliers et blondes se rencontrent partout, et font des broches à faire regretter de n’être plus jeunes les anciens qui les voient.

Le pèlerin et Noémie, assis dans la fenêtre, se tiennent par la main et gazouillent avec tendresse.

Picounoc, seul à l’écart, les dévore des yeux. Il est jaloux.

L’ex-élève et Emmélie sortent du jardin et viennent s’arrêter près de la fenêtre où sont les mariés.

Joseph et Noémie ne les voient point.

— Nous sommes donc l’un à l’autre pour jamais ! dit Joseph.

Noémie sourit. Un soupir de bonheur soulève sa chaste poitrine.

— Es-tu heureuse ? continue-t-il.

— Je voudrais vivre longtemps ! longtemps !

Joseph sourit à son tour.

— Tu m’aimes donc bien ? dit-il.

— Si je t’aime !…