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souffle printanier


Souffle printanier


Quand le printemps se lève,

D’une écorce qui crève
On voit jaillir la sève :
Un jeune arbre fleurit ;
Mais, tout couvert de mousse,
Sans un bourgeon qui pousse,
Penchant sa tête rousse,
Un vieil arbre périt.

Dès que le jour s’éveille,
Sur mainte fleur vermeille
La matineuse abeille
Butine pour le soir ;
L’âtre joyeux s’allume,
Le jardin se parfume,
Et le noir labour fume

Comme un large encensoir.