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les épis


Chantant à la lumière

Sa chanson coutumière,
L’oiseau de la bruyère
S’envole de son nid ;
Et, soupirant sans trêve,
Le flot bleu suit la grève,
Et le cœur suit le rêve
Jusque dans l’infini.

Et les étoiles blondes,
Avec mille autres mondes,
Sur d’invisibles ondes
Semblent errer encor,
Cherchant en vain les routes
Qui les conduiraient toutes
Aux éternelles voûtes
Que n’atteint nul essor.

Ô printemps ! Ô jeunesse !
Malgré vos jours d’ivresse,
L’âme jeune en liesse
Appelle l’avenir !
Jour après jour s’effrange,
L’avenir, chose étrange,
Vient bientôt et tout change…

On vit du souvenir.