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le retour aux champs


Il me fallait l’odeur du foin qui se dessèche
Sur le sol où passe la faux,
L’odeur du trèfle mûr que flairent dans la crèche,
En hennissant, les fiers chevaux.

Il me fallait le jour, pour voir combien de voiles
S’ouvrent blanches sur le flot bleu ;
Il me fallait la nuit, pour voir combien d’étoiles
S’allument sous les pieds de Dieu.

Il me fallait encore entendre l’harmonie
Des nids que berce le rameau,
Il me fallait entendre encor la voix bénie
Des vieux clochers de mon hameau.