Page:LeMay - Picounoc le maudit, Tome II, 1878.djvu/187

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élève se coucha sur le plancher et plongea son bras dans la petite cachette ménagée par le hasard. Il toucha un objet. Un frisson courut dans ses veines et un éclair jaillit de ses yeux. Il saisit cette chose qui se trouvait au bout de sa main, et, tremblant d’éprouver encore une déception, la plus cruelle de toutes, il l’amena à lui. Le fanal ! c’était le fanal ! noir de poussière et enveloppé de fils d’araignées. Il l’essuya un peu et voulut l’ouvrir pour voir s’il n’y avait pas dedans quelque chose d’extraordinaire, mais il était scellé par une bande de papier collé avec de la pâte. Respectons le secret, se dit-il, tout ému, et emportons ce document à la cour.

Picounoc était venu à la ville quelques jours avant l’ouverture du terme, et c’est en son absence que l’ex-élève avait fait ses recherches.

La veille de l’ouverture de la Cour Criminelle, l’ex-élève, tenant sous son bras et précieusement enveloppé dans une gazette, un objet qu’il eut été assez difficile de reconnaître ou de deviner, entra, la figure souriante, dans le bureau de Victor Letellier. Le jeune avocat arpentait la chambre monologuant, gesticu-