Page:LeMay - Picounoc le maudit, Tome II, 1878.djvu/85

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Que vont dire vos aïeux ? reprit le Hibou-blanc.

— Ils vont rougir de vous et vous maudire, continua Naskarina.

— Nous gardons la parole donnée, firent les Couteaux-jaunes, d’un ton ferme qui commandait le respect.

— Vous vous en repentirez ! menaça le Hibou-blanc.

— Tes menaces ne nous effraient point…

— Ce n’était pas la peine de trahir mes frères pour vous, reprit cyniquement l’infâme Naskarina.

— Qui d’entre les Litchanrés mérite d’être nommé chef, demanda l’un des Couteaux-jaunes.

— Aucun, cria le Hibou-blanc. Naskarina battit des mains.

— Tous ! dit une voix nouvelle, qui ne s’était pas fait entendre encore… tous !

Les regards se tournèrent du côté d’où s’élevait cette voix, et une clameur immense retentit soudain :

— Kisastari !