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PICOUNOC LE MAUDIT.

pas à cette tribu hostile, s’approcha du renégat et lui parla longtemps. Le chef les rassura alors et leur dit de ne rien craindre, que le prisonnier subirait la mort, dès l’arrivée à la rivière Claire. À cette nouvelle promesse un cri de joie immense fit retentir au loin la forêt.

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Well ! well ! nous autres trouverez eux bientôt, puisque ils sont asses stioupides pour cry up si fort.

Bene ! bene ! fusillabimus omnes ! nous les fusillerons tous s’ils continuent à se trahir.

Le premier était un trappeur anglais, le second, notre ami Paul, ou l’ex-élève. Il y en avait deux autres. Un grand et robuste gaillard à l’air triste et sévère ; un petit homme rond et joyeux alerte et plaisant.

L’ex-élève se voyant perdu, avait joué au plus fin avec le sauvage, et, au premier coup de fusil, il s’était jeté la face contre terre et les bras tendus. Bien lui en prit, car son compagnon fut vite appréhendé, comme l’on sait, et menacé d’un long martyre et d’une mort certaine. Paul se doutait bien que les Cou-