gardait rancune à cause qu’il avait mal parlé de Picounoc ; et, en sortant, il lui dit :
— Djos, tu as tort de m’en vouloir.
— Je sais ce que j’ai à faire, avait répondu Djos.
— Si tu le sais, éloigne Picounoc…
— Il y en a d’autres qui devraient être éloignés avant lui. Cette dernière parole surprit tellement l’ex-élève qu’il ne répliqua rien. Noémie était à côté de son mari, dans la porte, et prenait ces paroles pour une plaisanterie. L’ex-élève lui tendit la main.
— Bon soir, madame, dit-il.
— Bon soir ! Vous reviendrez bientôt n’est-ce pas ?…
— Quand je pourrai vous être utile.
Il rejoignit Emmélie.
Picounoc, qui avait entendu, riait sous cape.
— Allons-nous à l’épluchette ce soir ? dit Noémie à son mari, quelques jours après la petite soirée que nous venons de raconter.
— Je ne suis pas bien ; je suis un peu fatigué, répondit Joseph.