— Cela te remettra :… allons ! ne fais pas le vieux sitôt… ton bon ami l’ex-élève y sera.
Un nuage passa sur la figure de Djos.
— L’ex-élève, l’ex-élève !… tu tiens peut-être plus que moi à le voir, répondit-il d’une voix sourde.
— Comment ! est-ce qu’il n’est plus ton ami ?…
— Depuis qu’il est le tien…
— Que veux-tu dire ? je ne te comprends pas…
— Tu me comprends, Noémie…
— Mon Dieu ! quel est cet air mystérieux ?… Pourquoi parles-tu ainsi ? tu m’effraies ! tu n’es plus le même depuis quelques jours ! dit la jeune femme d’une voix émue !
En effet, depuis l’épluchette, Djos n’avait pas eu les franches et plaisantes manières de son accoutumée : il était resté morose, sortait le matin sans embrasser sa femme, et le soir, à son retour du travail, paraissait lui laisser prendre à regret le baiser qu’elle avait l’habitude de prendre. Noémie avait bien remarqué cette froideur subite, car les femmes sont sen-