eussent une occasion de se rencontrer. Il se doutait bien que Djos en prendrait de l’ombrage et que, peu à peu, il en viendrait à ne plus aimer autant sa femme… il en viendrait, peut-être, à la haïr. Quel succès que celui-là et comme il faut être rusé pour y atteindre !
— Mais Emmélie n’est pas ici, comment expliques-tu cela ? observa Djos.
Picounoc songea une minute :
— Tiens ! répondit-il, je vais tout avouer ; j’ai manqué envers toi, mais sans le savoir ; oui, quand j’ai découvert la ruse, il était trop tard, l’ex-élève était ici.
— Explique-toi, que veux-tu dire avec ton trop tard.
— Emmélie parlait pour une autre… et ce n’était pas pour elle qu’elle faisait inviter l’ex-élève…
— Pour qui ? parle ! mais parle donc !
— Si j’avais su !… Vois-tu, je suis un bon frère et je ne veux rien refuser à ma sœur… pauvre Emmélie qui va me laisser bientôt !…
Djos était sombre et ses yeux se fixaient sur le sol.