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PICOUNOC LE MAUDIT.

étaient dans l’admiration. Le prêtre allait sortir quand une plainte légère s’éleva. Il se retourna et vit la malade retomber sur son oreiller, les yeux levés vers le ciel et les mains jointes comme pour prier. Il s’approche et voit qu’elle rend l’âme. Alors il lui donne le sacrement des mourants, au milieu des pleurs de l’assistance. Il prononce les paroles sublimes qui effacent les péchés commis par nos sens corrompus. Puis élevant la voix, il dit :

— Partez de ce monde, âme chrétienne, au nom de Dieu le Père tout puissant, qui vous a créée ; au nom de Jésus-Christ, Fils du Dieu vivant, qui a souffert pour vous ; au nom du Saint-Esprit, qui vous a été donné ; au nom des Anges et des Archanges ; au nom des Trônes et des Dominations ; au nom des Principautés et des Puissances ; au nom des Chérubins et des Séraphins ; au nom des Patriarches et des Prophètes ; au nom des Saints Apôtres et Évangélistes ; au nom des Saints Martyrs et Confesseurs ; au nom des Saints Moines et Solitaires ; au nom des Saintes Vierges et de tous les saints et saintes de Dieu. Qu’aujourd’hui votre séjour soit dans la paix,