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XI

LE CAP PERCÉ


 
La rose livre au vent de suaves arômes ;
La fontaine roucoule, et les bois, sous leurs dômes,
Entendent gazouiller les nids harmonieux.
Tout est joie et bonheur, au monde et dans les cieux.
Laissez, ô matelots ! laissez les frais ombrages,
Voguez, voguez encor vers de plus beaux rivages.
Voguez sur les flots bleus. Vos navires légers
Semblent impatients de braver les dangers.
Veulent-ils suivre encore une route nouvelle ?
Allez, allez, marins, la brise vous appelle.
Laissez le vert gazon, l’ombre où vous sommeillez.
Levez l’ancre mordante. Il vente ; appareillez.

Comme des arcs tendus les voiles s’arrondissent.
Sur les flots agités les navires bondissent,