Page:LeMoine - Ornithologie du Canada, 1ère partie, 1861.djvu/102

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buisson : on est présent à ses côtés, on prie avec lui lorsqu’à la fin d’une fatigante journée dans les bois, il adresse affectueusement à l’Être Suprême ses remerciements, quand les accents mélodieux du Moqueur ou du Merle viennent dissiper la profonde mélancolie qui l’accablait.

Quand l’illustre Buffon eut complété la partie ornithologique de son grand ouvrage, il annonça avec assurance « qu’il avait achevé d’écrire l’histoire des Oiseaux du monde. » Vingt siècles avaient servi à constater l’existence de huit cents espèces. — Ce nombre semblait prodigieux et le naturaliste français déclara, un peu légèrement, il faut l’avouer, « qu’il n’y avait pas moyen d’ajouter matériellement à cette liste, » laquelle embrasse à peine une seizième partie des espèces actuellement connues. Peu d’hommes ont autant contribué à ces progrès de la science que celui dont le nom est si cher à l’Amérique, Jean-Jacques Audubon.