le ventre, d’un jaune brunâtre clair ; les cuisses, parsemées de points d’un brun foncé. Mâle et femelle se ressemblent ; la queue est composée de douze plumes. Le Butor se nourrit de poissons et de grenouilles.
Longueur totale, 27 ; envergure, 45.
LE GRAND HÉRON BLEU.[1]
(Great Heron.)
Autre espèce calomniée sans raison, par Buffon dans ses éloquents paradoxes, mais maintenant rétablie par Wilson, Audubon et autres dans toutes les hautes prérogatives que sa naissance lui assure.
Le Grand Héron bleu se rencontre en cette Province de temps à autre ; il habite constamment les rives de l’Atlantique depuis New-York à la Floride, et dans les Carolines, où il fait son nid, dans des solitudes impénétrables, couvertes d’eau croupissante et malsaine, de rivières ombragées de grands cèdres dont les troncs dénudés de branches et le sommet couverts d’une luxuriante verdure, présentent le spectacle le plus singulier que l’on puisse imaginer : une verdure composée de mousse et de plantes aquatiques recouvrant le marais où le silence de la mort règne, la plus grande partie de l’année. Au haut de ces cèdres, dix à douze couples s’établiront ensemble ; le sommet de chaque arbre porte un nid. Les œufs sont généralement au nombre de quatre, d’une forme oblongue pointue, plus gros que des œufs de poule et d’un bleu-vert clair sans aucune tache. Quand on moleste les Hérons, ils quittent le nid et font entendre leurs accents discordants et semblables au cri de l’Outarde. Ils se nourrissent de poissons qu’ils attrapent avec une rare dextérité ; les mulots,
- ↑ No. 487. — Ardea Herodias. — Baird.
Ardea Herodias. — Audubon.