les consolations ne prodiguais-je pas à mon malheureux frère ! Hélas ! son cœur paternel fut sourd à mes paroles comme les rochers au murmure des vagues, et il ne cessa de gémir sur la mort de sa fille. Mais quand il la vit sur le bûcher qui allait la consumer, quatre fois il voulut s’élancer dans les flammes, quatre fois mes mains l’en repoussèrent. Alors, il prend la fuite d’un pied rapide, et tel qu’un taureau qui porte enfoncé dans son col le dard d’un frelon, il se rue loin des chemins frayés. Le désir de la mort accélérant sa course, il nous échappe à tous, parvient à la cime du Parnasse, et se précipite de la roche la plus élevée, mais Apollon, ému de compassion, le change en Oiseau, et ses ailes subitement déployées le tiennent suspendu dans les airs ; sa bouche devient un bec crochu, ses ongles se recourbent en griffes aiguës. Son ancien courage lui reste, et sa vigueur est supérieure à sa stature. Maintenant, devenu Faucon, il est cruel pour tous les autres Oiseaux, et venge ses douleurs par celles qu’il leur fait souffrir. »
LA CHASSE À L’OISEAU.
« L’art de la Fauconnerie, qui a été rapporté de l’Orient par les Croisés et que l’invention des armes à feu a fait tomber en désuétude, n’est rien moins qu’oublié dans certaines villes de l’Angleterre et de l’Allemagne. Il y a en Belgique, près de Namur, un village nommé Falken-Hauzer, dont les habitants ont pour unique industrie l’éducation du Faucon. Ils vont chercher ces oiseaux dans le Hanovre, revenant les dresser dans leur village, et les vendent ensuite dans le nord de l’Europe, à l’aide de cor-