du chemin des voitures étaient des lices blanches et brillantes. Il poudrait, il faisait froid. Nous étions bien dans la carriole et nous avions un plaisir fou.
Au couvent, Mère S.-Anastasie accompagna jusqu’à la porte les trois petites filles, et s’exclama : « Vous n’embarquerez pas tous dans la voiture, mes pauvres enfants ? » et, ayant répondu : « non », nous essayâmes pourtant, trois sur un siège, deux sur l’autre, et Toto accroché en arrière, tenant les guides !
Zoulou allait maintenant à petits pas, mais il allait bien et n’avait pas l’air fâché. Il retournait à la maison, voyez-vous, et il « sentait l’écurie »… Nous passâmes allègrement devant la « Providence », le « Sacré-Cœur », le coin rond. Que c’était beau toute cette blancheur ! Nous étions si enthousiasmés que, devant la porte de la cour, nous ordonnâmes à Zoulou de continuer la promenade. Il refusa net, et s’arrêta. Puis, voyant qu’on insistait, il partit, donnant un coup de collier, et brusquement s’élança à toutes pattes. La carriole faisait des zigzags, cahotait ; nous étions pâmés de rire et Zoulou galopait, ingouvernable ! Il se disait sans doute, tout en tirant la langue longue comme le bras, essoufflé : “Ah ! vous voulez vous promener, mes petits enfants ? et vous me char-