Page:LeNormand - Autour de la maison, 1916.djvu/97

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
97
AUTOUR DE LA MAISON

tous les hommes de la paroisse ; on s’amusait… et on engloutissait friandise sur friandise…

Le soir tombé, les petits enfants un peu repus, beaucoup fatigués, ne se faisaient pas trop prier pour monter se coucher. On était las, en vérité, d’avoir manié les mêmes jouets neufs toute la grande journée !…

Pourtant, je me rappelle avoir été triste, parce que c’était si loin l’autre jour de l’an, et les autres surprises ! Petite fille insatiable qui a toujours ardemment désiré voir ce qui s’en vient, et qui, aujourd’hui, grande personne, ne se garde pas d’avoir hâte, hâte sans cesse, hâte à la Résurrection future, même !


XXVI


Toto et Pierre avaient attelé Zoulou à sa voiture d’hiver, une jolie carriole peinte en neuf, rouge avec des lignes jaunes comme ornement. On tenait deux à l’aise là-dedans, et quatre tassés et marchant de temps en temps à côté de la voiture, pour laisser se reposer le chien !

Nous étions partis pour aller au couvent chercher Cécile, Marguerite et Thérèse qui étaient pensionnaires, et qui avaient congé, ce jour-là. Zoulou trottait bien. Sur la route, bordée de gros bancs de neige, les traces