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TÊTES ET FIGURES

De l’orient à l’occident, à travers les siècles, que de femmes ont porté de radieuse façon ce nom de grâce et de lumière !

Quand on évoque leur souvenir, elles apparaissent dans la légende et dans l’histoire comme des bouquets d’astres, des gerbes de roses éternellement vivantes.

Ainsi que le disait tout récemment un écrivain, pour me parler que des plus illustres, dont les noms surgissent instantanément à la mémoire, Marie de l’Incarnation, Marie Alacoque, Marie de la Ferre ne sont-elles pas des modèles d’abnégation, de dévouement et de sainteté ; Marie de la Ferre, l’illustre collaborateur de M. de la Dauversière dans l’institution d’une congrégation d’Hospitalières dans l’île de Montréal, au Canada ? Marie Stuart n’est-elle point la beauté faite femme ? Marie de Rohan, duchesse de Chevreuse, le charme frondeur ? Marie de Rabutin, marquise de Sévigné, l’esprit ? Marie-Thérèse d’Autriche, le courage et la force ? Marie Leckzinska, la bonté ? Marie-Antoinette, la grâce suprême et la suprême infortune ? Marie d’Orléans, le doux génie féminin ?

En Bretagne, les hommes sont filleuls de la Vierge ; c’est, par respect pour cette coutume que le nom de Marie fait partie de leurs noms de baptême.