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Page:LeVasseur - Têtes et figures, 1920.djvu/126

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TÊTES ET FIGURES

lations de ces flots de lumière, faire partie intégrante de cette atmosphère divinement embaumée.

Cependant, hypnotisé pour ainsi dire par le charme pénétrant de cette virile floraison, le voilà bercé dans de multiples rêveries auxquelles son imagination ne tarde pas à associer une apparition féminine, femme ou fillette, qu’il pare instantanément d’un mignon chapeau-bergère, d’une luxuriante chevelure, de prunelles de jais ou d’azur, d’un blanc corsage, de toutes petites chevilles, le tout enjolivé d’une désinvolture de gazelle.

Il lui semble la voir glissant comme une sylphide sur la grande route, ou bien émergeant d’ombreuses feuillées, ou encore paraissant dans l’angle d’un jardinet ou à la fenêtre d’une chaumière, et, enguirlandant cette belle nature d’une auréole de grâce et de séduction, dénouer le premier écheveau d’une ravissante idylle.

Prenez garde !

La dame blanche vous regarde,

La dame blanche vous attend.


Cet état d’âme, Paul était destiné à l’éprouver bien à son insu dans la vie réelle.

Paul était un gamin bien découplé, très robuste et de fort bonne taille pour son âge ;