la citadelle, dans le cas d’une guerre et d’un siège. Il échappa à la démolition et fut vendu aux enchères ; l’acquéreur le fit transporter au coin des rues des Commissaires et de la Couronne. Il y est encore et sert de logement.
En ce moment, on est à démolir l’extrémité ouest de la terrasse, parce que des fissures s’étant produites dans le cap, et des éboulis se faisant de temps à autre dans cette partie là, on redoute quelque catastrophe. On va donner aux assises de la terrasse toute la solidité désirable. La terrasse est à une hauteur de deux cents pieds au-dessus du fleuve, et, vous comprenez, une dégringolade de pareille hauteur n’est certes pas recommandable, ni pour les gens d’en haut, ni pour ceux d’en bas.
Le Cap-Diamant, dans le voisinage, a eu plusieurs sinistres fantaisies du genre. Ainsi, en 1841, le 17 mai, un éboulis démolit huit maisons et tua trente personnes au pied du cap. En 1852, un fragment de rocher s’en détacha et fit sept victimes. En 1872, une avalanche de neige ensevelissait une maison et huit personnes. Le 19 septembre 1889, après une pluie de plusieurs jours, un éboulis se produisit à 8.15 heures du soir, détruisit sept maisons, écrasa à mort quarante-huit personnes et en blessa grièvement plus de trente autres.
Ici, à quelques pas de l’hôtel, sur la déclivité du talus qui descend à la Place d’Armes, on