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Page:LeVasseur - Têtes et figures, 1920.djvu/164

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TÊTES ET FIGURES

N’aurais-je pas à ajouter quelques notes sur ce rendez-vous de la société québécoise qu’égayaient il y a bien des années déjà, jusqu’à 1869 inclusivement, l’après-midi, le soir, les excellentes musiques des régiments anglais en garnison à Québec ?

Voulez-vous que je vous parle de cet hôtel, le Château Frontenac ? Eh bien, il me faudrait remonter jusqu’aux premiers temps de la colonie, pour vous dire que Champlain fit construire le Château Saint-Louis en 1620, qu’il fut occupé par tous les gouverneurs français jusqu’en 1759, et par tous les gouverneurs anglais jusqu’en 1834, alors que le feu le détruisit. C’était sous Lord Aylmer.

Pourrais-je vous causer de l’hôtel des postes sans vous redire la légende du chien d’or ; de la Place d’Armes, ici au-dessous du Château, autrefois la Grande Place sous les gouverneurs de la Nouvelle-France, sans essayer de vous décrire les fêtes civiques, les parades militaires, les assemblées solennelles de tribus sauvages dont elle fut le théâtre ?

Au sortir de là, voici la cathédrale anglaise, érigée en 1804. Oublierais-je de vous rappeler qu’elle occupe le site de l’ancienne église et du couvent des Récollets, que le feu rasa en 1796 ? À l’angle nord-est de l’église, se dressait autrefois un orme de haute stature, qui eut son histoire ? En effet, ce fut à l’ombre de cet arbre