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Page:LeVasseur - Têtes et figures, 1920.djvu/227

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TÊTES ET FIGURES

sation de satisfaction, répondit à ses caresses et baisers par un léger bégaiement que Lise trouva plus délicieux que la plus délicieuse musique ; sa figure s’illumina d’un sourire, ses yeux noirs brillèrent d’une vive émotion ; pour un instant, elle se fit presque belle. Tenant l’enfant bien serré sur sa poitrine, elle se hasarda à regarder par l’unique fenêtre de la pièce, et constata que le duel conjugal était fini. À en juger par les éclats de rire et les vociférations enthousiastes, il n’y avait pas à s’y tromper, c’était Joe Mawks qui avait eu le dessus.

L’ange de sa vie avait disparu de la scène.

Lise vit l’attroupement se disperser, et la plupart des gens gagner un débit de gin voisin. Bientôt, la ruelle se trouva comparativement déserte et tranquille.

Le moment d’après, une voix sourde se mit à l’appeler par son nom :

Lise !… Lise !…

Elle regarda en bas et aperçut le vieux qui lui avait promis de la protéger au cas où la mère Mawks aurait voulu se mettre à sa poursuite.

— C’est vous, Jim, demanda Lise ? Montez donc, ça vaudra mieux que de jaser là.