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TÊTES ET FIGURES

qui saluaient dans la venue d’un Nouvel An, tout un monde d’aspirations diverses, un renouvellement de bail avec l’existence !

Lise n’était plus.

Elle était partie pour se réconcilier avec Dieu, tout probablement, par l’intermédiaire de son bébé d’emprunt, la pure et innocente créature dans lequel tout son amour pour l’humanité s’était concentré ; partie pour ce « home », sujet de nos rêves et de nos supplications, où les pauvres exilés de cette terre trouveront le plus cordial des accueils, et le repos de leurs fatigues et de leurs angoisses ; partie pour ce monde glorieux où le Divin Maître règne et dont les paroles, dominant toujours les fracas des hordes humaines, enseignent ceci :

« Ne méprisez pas ces petits enfants, car, je vous le dis en vérité, leurs anges contemplent toujours la face de mon Père dans le Ciel ! »