Aller au contenu

Page:LeVasseur - Têtes et figures, 1920.djvu/269

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
269
TÊTES ET FIGURES

les se désagrègent et s’éparpillent en débris multiformes, à son détriment, au détritus de son propriétaire, comme aurait dit autrefois P’tit Quienne Blais, que probablement vous connûtes intimement, je n’en serais pas surpris, un garçon d’esprit comme il s’en fait peu, mais que celui qu’il absorbait amenait fréquemment devant la correctionnelle.

Passons outre tout de même ! Quelle contenance peut donc exhiber le spectateur de pareilles mésaventures ? Son premier mouvement est un simulacre de regret, puis il a toutes les peines du monde à se retenir de pouffer de rire, sans y mettre l’ombre d’une malice.

Il est en présence d’un désastre, d’une mine absolument déconfite, reflétant d’un côté un état d’anéantissement complet, de l’autre, une sourde et intense colère qui se traduit sur le champ par le grognement de certaines interjections que les dictionnaires désignent sous le nom d’onomatopées, mais qui sont plutôt connues vulgairement sous le vocable de jurons. Instantané phonétisme de l’état désordonné d’une âme irritée !

À cette première manifestation psychologique, accompagnée d’un souverain mépris de l’existence, succède une sorte de réveil comme d’un cauchemar et de semi-résignation.

Dans ce cas-ci, comme dans le premier, l’infortuné se décide en fin de compte à se courber