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Page:LeVasseur - Têtes et figures, 1920.djvu/28

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TÊTES ET FIGURES

plantait un arbre dans le pays baigné par le Saint-Laurent ; aujourd’hui, autour de l’arbre, c’est la forêt immense sur un vaste continent dont le Canada occupe une surface énorme, une surface plus grande même que celle des États-Unis.

— Maintenant, voyons un peu où nous en sommes.

Braquant sa lunette marine sur l’horizon du côté du nord ;

— Bientôt, dit-il, nous serons en vue des côtes du Labrador.

— Permettez, Monsieur, mais, Labrador ! Ce nom sonne à mes oreilles comme un nom espagnol, portugais, basque ou catalan.

— En effet, répondit-il, Labrador signifie en langue espagnole, laboureur, cultivateur, paysan, etc. Le fait est que bien des endroits dans le bas Saint-Laurent, le golfe du même nom, et particulièrement Terreneuve, là-bas, derrière nous, portaient et portent encore des noms basques et français.

Terreneuve s’appelait autrefois « Bacalao », « Bacaillos », « Bacaleos », qui veut dire morue. L’orthographe du mot est « Bacalao ».

Dès 1504, les Basques, les Normands et les Bretons faisaient la chasse de la baleine et la pêche de la morue sur les bancs de Terreneuve. C’est du moins ce qu’un historien bien connu, L’Escarbot, affirme.