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Page:LeVasseur - Têtes et figures, 1920.djvu/35

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TÊTES ET FIGURES

On a peine à s’en convaincre.

Ô Voltaire !… Et tes quelques arpents de neige !…


* * *

Nous filions, et, dame ! vous pouvez m’en croire, avec vingt-huit nœuds à l’heure, on ne flâne pas en route.

— Tiens, exclama mon compagnon, voici le Cap Tourmente.

— Qu’est-ce que c’est que le Cap Tourmente, hasardai-je ?

— Il n’offre rien de particulier, excepté que c’est le cap le plus élevé de la chaîne des Laurentides entre le Saguenay et Québec. On le gravit aujourd’hui par une route régulière. Sur le sommet il y a une chapelle catholique et un observatoire. Le point de vue que le tourisme commande à cette hauteur est vraiment enchanteur. Il embrasse à l’est, la plupart des îles du bas du fleuve, et, à l’ouest, l’île d’Orléans jusqu’à la ville de Québec.

À la hauteur du Cap Tourmente, je vis tout à coup un yatch à vapeur allant de-ci de-là.

— Ce bateau, me dit le vieillard, s’occupe ici de mettre en mouvement les glaces qui, entre l’île d’Orléans devant nous, et les îles que vous voyez là-bas au-dessous, tendent invariablement, sous l’influence des courants, à s’amonceler.