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RUMENGOL, LE PARDON DES CHANTEURS
« Étendez votre main sacrée,
« Vierge, sur votre enfant navrée.
« Moi, la mineure[1] à l’abandon,
« J’irai pieds nus à votre pardon ;
« J’irai pieds nus demander aide
« À votre maison de Tout-Remède.
« Et sept fois je ferai le tour
« Du grand autel sur mes genaox ;
« Sept fois le tour de votre sanctuaire,
« Vierge, patronne des Bas-Bretons !
« Madame Marie, les pauvres gens
« Ne vous sauraient faire de présents.
« Ni ceinture de cire,[2] ni cierge,
« Rien !… sinon leur prière, o Vierge.
« Pauvre comme eux, pour seul trésor
« J’ai mes cheveux blonds couleur d’or.
« Je tresserai pour vous une guirlande
« Faite avec ma chevelure blonde,