Page:Le Braz - La légende de la mort chez les Bretons vol 1 1902.djvu/158

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Dans la région de Saint-Jean-Trolimon (pays de Cap-Caval), il était naguère d’usage, au commencement de chaque année, de couper et de beurrer autant de tartines de pain qu’il y avait de personnes dans la maison 1. Le chef de famille prenait ces tartines et les



1 « Ils faisoient encore ailleurs au mesme jour à ces fontaines les offrandes d’autant de pièces de pain qu’il y avoit de personnes dans leurs familles, jugeant de ceux qui devoient mourir cette année-là, par la manière dont ils voyoient flotter sur l’eau, les morceaux qu’ils avoient jetés en leur nom. » (Vie de Monsieur le NMelz, chez H. Gaidoz, Superstitions de la Basse-Bret.agne.au xvii0siècle, Revue celtique, t. II, p. 485). Si le côté beurre se tournait en dessous, c’était la mort ; si deux morceaux secôlfâi.eht’,' signe de maladie ; si le pain restait entre deux eaux, la vie;était en danger ; s’il surnageait, on était sûr de vivre (Yerùsmor,i Voyage en Basse-Bretagne, p. 261). Sur la divination par lesmoç^ ceaux de pain, voir A. Le Braz, Les saints bretons d’après la traç dition populaire, Annales de Bretagne, t. XIII, p. 84-851 .

En Cornwall, pour savoir si l’on doit mourir dans l’année, ôtt met dans un vase rempli d’eau de source autant de feuilles de tStirfët qu’il y a de gens dont on veut connaître la destinée. Le vase est placé sur la pierre du foyer et on l’y laisse toute la nuit. Au matin, on regarde les [feuilles. Celles qui sont devenues noires présagent la mort à bref délai (la douzième nuit est le terme extrême). Si les feuilles ont des taches rouges, elles présagent la mort.vio-.i lente (W. Bottrell, Traditions and hearthside stories, 2d séries^

P.284). ’ .. : . - • ,Bq

Dans l’île de Man, il y a une coutume analogue. Le 12 np.-.i vembre au soir, on met du sel dans un dé à coudre et on le rea?^ verse sur une assiette pour former un petit tas. On répète l’opération autant de fois qu.il y a de personnes dans la maison <?tiiOa0 attribue un tas de sel à chacune. On laisse l’assiette^7eQ)0

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